Le Portail des Mondes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Portail des Mondes

Là où on peut papoter du journal Le Portail des Mondes et où on peut papoter de la Fantasy tout court :)
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Console Nintendo Switch Lite édition Hyrule : ...
Voir le deal

 

 Passe à ton voisin

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Melian
Esprit du portail
Melian


Nombre de messages : 885
Localisation : Entre les Six-Duchés, Jhaampe, Terrilville et Aslevjal
Date d'inscription : 30/04/2005

Passe à ton voisin Empty
MessageSujet: Passe à ton voisin   Passe à ton voisin EmptyMer 15 Mar à 18:51

Voici la version du passe à ton voisin du Journal au point où elle en est arrivée... A vous de continuer !!! Attention, c'est une version sérieuse, donc toute dérive sera supprimée ! Vos écrits seront dans le prochain numéro ! Attention, je tiens à préciser que ce topic est réservé aux membres du journal uniquement !

... début de Faëgil...

C’était l’avant-veille de la plus belle fête de l’hiver. Dans les ruelles d’Alida jusqu’à la grand-place du village, tous étaient dehors, riaient, dansaient, chantaient. Les femmes frileuses buvaient un verre de cidre chaud servi par les tonneliers du canton. Les hommes jouaient de la flûte et de la mandoline et chantaient des airs traditionnels. Les jeunes filles faisaient la farandole d’une rue à l’autre en riant aux éclats, une couronne de sapin et de genêt sur la tête où elles avaient piqueté de petites chandelles allumées. C’était Liane, l’orpheline, qui menait la danse. A seize ans à peine, la jeune fille était pourtant aussi forte et déterminée que deux hommes. Elle venait du peuple et avait appris à survivre. A leur mort, ses parents lui avaient laissé un toit, quelques chèvres et de maigres économies. Ce n’était pas la plus riche mais c’était sans aucun doute la plus jolie. Alors que les autres faisaient jouer les froufrous de leurs robes de satin ou de soie, elle dansait avec une simple tunique de lin blanchie. Pour elle, point n’était besoin de bijoux, elle avait tout l’or du monde dans ses grands yeux pensifs. On disait que sa mère était une fée. Une rumeur de quartier comme il en existait beaucoup. Liane guidait la farandole, elle invitait les plus jeunes à l’imiter et les plus âgées à la rejoindre. La fille du maire avait oublié pour une fois de tenir son rang et était partie prendre la main de la roturière pour poursuivre leur danse effrénée avec mille éclats de rires. Le sourire de Liane disparut lorsqu’elle passèrent devant la Tourelle où luisait encore une chandelle. Ce soir, Lona ne viendrait pas… Mais la morosité n’avait pas sa place dans le cœur de Liane et elle entraîna les autres jeunes filles à travers leurs rues en chantant à tue-tête les chants folkloriques de leur village.

*
**

Lona travaillait au deuxième étage de la Tourelle. Il avait bien entendu les vielles et les mandolines, les chanteurs et les chanteuses, mais n’était pas descendu. La fête ne l’intéressait pas en ce clair soir d’hiver. Il observait le ciel à travers sa longue-vue par une fenêtre qui donnait sur l’extérieur d’Alida lorsqu’il avait reconnu la voix de Liane dans la rue. Un instant il avait hésité mais son travail primait sur le reste. Lona était l’apprenti du vieil alchimiste du village. L’homme était mort à l’automne et Lona n’était pas encore prêt à devenir alchimiste à son tour. Le jeune garçon avait un grand sens du devoir, tel qu’il en oubliait parfois ses amis… Comme Liane, il s’était retrouvé seul très jeune, lorsque la Grande Epidémie avait ravagé la moitié du village, à la différence que ses parents à lui ne possédaient rien. Le vieil alchimiste qui avait besoin d’un apprenti et qui avait de la sympathie pour le petit Lona l’avait recueilli. Et plus les années étaient passées et moins Lona sortait rejoindre les autres jeunes gens. A dix-sept ans, il travaillait comme un homme pour espérer devenir un jour lui aussi un bon alchimiste. Une vieille femme vêtue d’une robe à tablier entra dans le bureau.
« - Tu es bien grave petit homme ! Tu devrais t’en aller claironner dehors avec les autres ! Les drôles font bombance et les jeunes filles ne sont pas farouche à un baiser volé ce soir ! fit la vieille femme avec une lueur malicieuse dans ses beaux yeux bleus.
- Point le temps Aghta, Maître Lygg a laissé trop à faire derrière lui…
- Et point de jeunesse pour un homme comme toi petit drôle ! Va-t’en rire dehors pendant que je va nettoyer. »
Lona soupira et sortit à contrecœur. […]


… Suite de Melian…

Liane s’assit légèrement sur un banc, une chope de bière à la main. Les joues encore rougies par la danse, elle observa la foule autour d’elle. Ce n’était que rires, cris de joies, danses. Soudain, elle n’eut plus envie d’être gaie. Les économies de ses parents étaient presque mangées. Nul n’en savait rien encore, mais la jeune fille en serait bientôt réduite à mendier dans les rues pour assurer sa subsistance. Et dire qu’elle avait accepté de venir à la fête ! Elle passerait la matinée du lendemain à dormir au lieu de travailler. Elle devait encore cinquante sous à Tolrik pour son pain du jour et elle ne savait où les trouver. Peut-être accepterait-il de la prendre pour apprentie ? Elle en doutait. Mais elle se devait d’essayer. Elle se devait également de rentrer chez elle pour être fraîche le lendemain. Elle n’avait que trop tardé.
“Tu danses ?” demanda une voix masculine familière.
“Non Angar, je m’en vais”, répondit-elle.
“Allons, rien qu’une petite danse”, insista encore le jeune homme en l’attrapant par la hanche.
La main de Liane transperça les airs avant qu’elle ait pu la retenir.
“Je t’ai dit non, Angar ! s’exclama-t-elle. Ce n’est pas parce que tu es le fils du boulanger que tu peux tout te permettre !”
Elle fit vivement demi-tour. Les échos de la fête s’évanouirent dans les ténèbres.
“Ce n’est pas demain que je deviendrai l’apprentie de Tolrik”, soupira-t-elle pour elle-même.

... suite de Faëgil...

Une main se posa sur son épaule et son cœur s’arrêta. Angar ? Son obstination aurait pu le conduire à la suivre…
« - Même les soirs de fêtes, il ne fait pas bon être seule dans les rues, par vrai ? fit Lona avec un clin d’œil.
Liane soupira de soulagement et tenta de cacher le rouge de ses joues derrière sa belle chevelure noire. Néanmoins, elle reprit vite ses esprits et son visage se tordit d’une expression de colère.
- Lona fils de Lidar, pourquoi m’avoir fait une telle frayeur ? Et pourquoi n’es-tu pas venu à la fête ? Je t’ai attendu…
Elle se plaqua aussitôt une main sur la bouche, et rougit de plus belle. Lona eut un petit sourire moqueur.
- Ce n’est pas ce que tu crois, imbécile ! J’ai promis à tes parents, les Dieux les gardent, d’avoir toujours un œil sur toi, s’écria Liane en faisant volte-face pour être en vis à vis avec Lona. Ils savaient que ton entêtement allaient te causer des soucis… C’est comme ce soir où tu travaillais alors que tout le monde était dehors !
- Il y avait une raison à cela. Mon maître a laissé beaucoup derrière lui… Et l’hiver est rude cette année… Alors voilà pour toi… »
Ce disant, il prit la main de la jeune fille et y déposa une petite bourse remplie de piécettes.
« Comme tu mets un point d’honneur à veiller sur moi, j’ai tout intérêt à ce que mon ange gardien mange à sa faim. » badina le jeune alchimiste avec un sourire bienveillant.
Liane fit une moue boudeuse. Lona avait travaillé dur pour leur offrir de la nourriture à eux deux… Que pouvait-elle lui offrir pour cela ? Mais elle n’était pas en mesure de refuser l’argent.
« - C’est un prêt. Je te rembourserai dès que je le pourrai, d’accord ? » finit-elle par dire en relevant la tête. Mais Lona était déjà parti.


… Suite de Melian…

Liane se réveilla en sursaut. On venait de frapper.
- Qui est là ? demanda-t-elle, méfiante.
- Lalie, mon enfant, qui veux-tu que ce soit ?
La jeune femme se leva précipitamment et ouvrit la porte.
- Je crains de ne pas avoir besoin d’œufs aujourd’hui, je suis désolée… soupira-t-elle.
Elle ne voulait pas dépenser son argent inutilement… Surtout quand il s’agissait en réalité de celui de Lona.
- Tu es sûre ? demanda la vieille femme avec un sourire désespéré.
Liane soupira à nouveau. Elle n’était pas la seule à avoir besoin d’argent…
- Je sais que tu as cinq enfants Lalie, et que tu as besoin de les nourrir… Mais je ne peux vraiment pas acheter d’œufs aujourd’hui.
- Dans ce cas il ne me reste plus qu’à m’en aller je suppose, murmura la vieille femme en se retournant.
Une idée traversa soudain l’esprit de Liane.
- Attends ! s’exclama-t-elle en l’attrapant par la main.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Tu n’avais pas… des maux de dos si je me souviens bien ?
- Ma pauvre petite, si tu savais comme j’en souffre !
- Un instant, fit la jeune femme en se précipitant à l’intérieur de sa chaumière.
Sur sa table de travail se trouvaient des dizaines de petits flacons. Sans hésiter, elle tendit la main vers l’un d’entre eux. Il contenait un liquide bleu aux reflets argentés.
- Tiens, dit-elle en le tendant à la vieille femme qui l’avait suivie. « Une seule gorgée par jour. Ca devrait te suffire jusqu’à la fin de la semaine. Il t’en faudra trois pour guérir entièrement. Mais je te ferai payer les deux fioles suivantes. Acceptes-tu ?
- Je vais d’abord voir si ton remède fonctionne.
- Il fonctionne, murmura la jeune femme. « Je le sais. »
Elle sourit. Elle avait toujours eu un don pour concocter des remèdes et avait déjà joué avec la magie, mais elle n’avait jamais pensé à vendre ses talents. Tout n’allait pas si mal, finalement…
*
**

Lona était plongé dans un vieux grimoire lorsqu’on frappa à la porte.
- C’est ouvert ! s’exclama-t-il sans interrompre sa lecture.
Le document traitait de la pierre philosophale. Le jeune alchimiste se prit à rêver. S’il l’avait… Peu lui importaient l’immortalité ou la richesse, mais il voulait pouvoir offrir une vie décente à ses amis… et gagner un peu de considération autour de lui. Les habitants du village le prenaient-ils pour un simple d’esprit ? Etaient-ils vraiment convaincus qu’il n’entendait pas les bruits qui couraient sur lui ? « Un garçon asocial, cupide, au nez proéminent et aux yeux exorbités… » Le jeune homme soupira et repoussa une mèche de cheveux brun de son visage.
- Tu ne dis même pas bonjour ? demanda le visage souriant de Liane en surgissant sous ses yeux.
- Euh… Bonjour… Je réfléchissais juste.
- Ce devait être très dur pour que tu ne m’entendes même pas traîner mon panier jusqu’à ta cheminée, répliqua la jeune femme dans un éclat de rire.
Lona jeta un coup d’œil en direction de l’âtre. Un feu brûlait et du bois était soigneusement rangé à côté de la cheminée.
- Tu… tu m’as apporté du bois ?
- Et du lait ! Tu en veux ? Il est chaud.
- Merci.
- Tu n’as pas à me remercier, répondit Liane. « C’est le début du remboursement de ma dette. En nature. »


…Suite du Nain à la Barbe Brûlée…

La neige tombait désormais à gros flocons, annonçant le début de la période la plus froide de l'année. Pourtant Liane était contente ce matin : contente de ne pas avoir à affronter l'hiver démunie, mais aussi contente d'aider Lona, qui devait se sentir bien seul dans son repaire d'alchimiste. D'humeur guillerette, elle sifflotait en se préparant un peu de lait chaud et une tranche de pain quand on toqua à la porte.
« Ce doit être Lalie, se dit Liane en se dirigeant vers la porte, elle a l'air pressée, elle n'est jamais venue aussi tôt »
C'est souvent dans un de ces moments d'euphorie où l'on oublie que les mauvaises surprises guettent, où la joie et l'insouciance font soudain voir le comportement le plus suspect comme parfaitement normal, qu'une vie bascule. Ainsi ce n'est qu'après avoir ouvert la porte, en se faisant soudain ceinturer, plaquer à terre, ligoter et baîllonner, qu'il vint à l'esprit de Liane que ce n'était pas le genre de Lalie d'arriver en avance.
Encore en robe de nuit, grelottant de froid, elle ne put qu'opposer une faible résistance à ses agresseurs qui l'embarquèrent sans ménagement sur une carriole, direction le Sud à travers les chemins de montagne contournant le village.......

Quand Lalie arriva à l'heure habituelle devant la maison de Liane pour acheter une dose de potion pour mal de dos, malgré une formation scolaire quasi-inexistante, il lui suffit de voir la porte grande ouverte et les traces de carrioles profondément incrustées dans la neige pour comprendre qu'il était arrivé quelque chose de fâcheux. Après être entrée dans la maison pour récupérer les potions de Liane dont son dos avait grand besoin, elle courut aussi vite que son âge avancé le lui permettait vers la maison de l'alchimiste......
Lona, plongé comme d'habitude dans ses livres, sursauta en entendant Lalie débouler dans la pièce, et referma si brusquement son livre qu'il se coinça un doigt

- Aïe..........tiens, Lalie, quelle bonne surprise........asseyez-vous, vous avez l'air dans tous vos états.......que puis-je faire pour vous ?
Lona, malgré tous ses efforts, avait du mal à contenir son impatience, et tapotait nerveusement des doigts sur la table. Non pas qu'il en voulait à Lalie, mais il détestait d’être surpris ainsi dans son travail.
- Elle.....elle a disparue........enlevée, murmura Lalie, atterrée.
- Disparue ? Mais qui ?
- Liane, répondit la vieille en baissant la tête

Depuis plusieurs jours de voyage, l'atmosphère s'était peu à peu réchauffée. La carriole faisait visiblement route plein sud. Les congratulations mutuelles que s'échangèrent les ravisseurs tirèrent Liane de sa torpeur, tout en lui faisant comprendre que le voyage était pour l'instant terminé. Elle ouvrit difficilement les yeux. La carriole s'était arrêtée au somment d'un colline et ce qu'elle vit alors........
Moitié sur terre, moitié sur l'eau, logée au fond d'une large baie se dressait une bourgade bruyante et animée. Tandis qu'à flanc de coteau, adossées aux collines environnantes, se dressaient de hautes bâtisses richement décorées de feuilles d'or et de sculptures ouvrant sur de magnifiques jardins, s'étendait sur pilotis un vaste enchevêtrement de pontons et de bâtiments en bois de toutes tailles dont, d'après ce que Liane pouvait distinguer de sa carriole, des tavernes animées, des forges et des chantiers navals.
C'est alors que se fit entendre un grand bruit de papillon. Liane leva la tête, à la fois fascinée et effrayée : un bateau venait d'apparaître dans le ciel, porté par quatre ailes de bois et de toile, se dirigeant vers la ville.
- Tiens, dit l'un des ravisseurs à son compère, le capitaine Antaron est de retour.
Il n'en fallut pas plus à Liane pour comprendre où elle était, tant les pires comme les plus flatteuses rumeurs courraient sur la légendaire ville-pirate de Kirinache et ses glorieux capitaines de vaisseaux.
Tandis que le vaisseau ailé se posait sur l'eau de la baie, Liane se demanda ce qui allait bien pouvoir lui arriver.....
Revenir en haut Aller en bas
Melian
Esprit du portail
Melian


Nombre de messages : 885
Localisation : Entre les Six-Duchés, Jhaampe, Terrilville et Aslevjal
Date d'inscription : 30/04/2005

Passe à ton voisin Empty
MessageSujet: Re: Passe à ton voisin   Passe à ton voisin EmptyMer 15 Mar à 20:16

Suite de Melian

La taverne était bondée… Mais pas forcément par des personnes recommandables. Les matelots riaient, la main sur la hanche d’une quelconque femme de joie tandis que les vieux loups de mer ricanaient en contant un de leurs exploits, une chope de bière à la main et une chique de tabac dans la bouche. Les ravisseurs de Liane la traînèrent jusqu’à une table et se commandèrent à boire. Pour éviter d’attirer l’attention, ils lui avaient recouvert la tête d’un foulard noir.
« Sais-tu ce qui fait le succès du capitaine Antaron ? » demanda l’un d’entre eux à la jeune fille.
Liane avoua son ignorance d’un signe de tête.
« Il connaît chaque personne de l’équipage, chaque otage qu’il a capturé », répondit l’homme avec un sourire goguenard. « C’est pourquoi nous allons faire en sorte de savoir qui tu es… Par la force, la ruse, ou avec ton propre accord peu nous importe ! Tu ne seras pas amenée à n’importe qui, mais au prince des pirates, alors tâche de te conduire correctement… Nous ne te garantissons pas d’en faire de même… » Le sourire de l’homme s’agrandit encore.
Liane était terrifiée. Il n’était pas d’usage qu’on demande le nom de quelqu’un… Et puis… Sa mère lui avait bien recommandé d’avouer sa véritable identité uniquement aux personnes dans lesquelles elle avait réellement confiance, à moins de vouloir finir sous le pouvoir d’êtres mal intentionnés. Elle dévisagea ses ravisseurs. Ils étaient assez âgés et semblaient habitués à la situation dans laquelle ils se trouvaient. Tous deux avaient de longs cheveux blonds qui leurs tombaient sur les épaules et des yeux d’un bleu profond, mais leur peau était trop tannée par l’océan pour leur apporter encore un quelconque charme. Le vent et le sel avait eu raison de leur peau, et leurs mains ne valaient pas mieux… Celui qui lui avait adressé la parole avait les dents jaunes et une cicatrice lui ornait la joue. L’autre était atteint d’un léger strabisme et se mordait nerveusement lèvres. Liane se demanda comment ces hommes étaient arrivés ici.
« Et vous, qui êtes-vous ? » demanda-t-elle.
Ils éclatèrent de rire.
« Nous ? Qui nous sommes ? Des pirates au service d’Antaron, mon enfant, et cela devrait être suffisant pour t’empêcher de poser des questions ! » répondit celui qui louchait d’un air menaçant. « Maintenant, à ton tour, ajouta-t-il avec un sourire carnassier. Parle ! Qui es-tu ? »
Liane soupira. Elle devait se dépêcher de trouver une diversion… Et vite…
Revenir en haut Aller en bas
Galathrandir
Veilleur du portail
Galathrandir


Nombre de messages : 167
Localisation : Arda
Date d'inscription : 08/05/2005

Passe à ton voisin Empty
MessageSujet: Re: Passe à ton voisin   Passe à ton voisin EmptyMer 22 Mar à 15:53

Lona ne put s'empêcher de feindre l'ignorance, de faire comme si cette nouvelle n'était pas importante à ses yeux. Ce n'était pas tant le fait que les gens, et particulièrement Lalie, soient au courant des sentiments qu'il éprouvait pour Liane, c'était plutôt que les mois passés seuls dans son bureau l'avaient rendu profondément impassible.
- Je vais voir ce que je peux faire, en attendant je pense qu'il serait plus sage d'avertir le chef du village.
Lalie s'en fut aussi vite qu'elle était arrivée, et la vitesse à laquelle elle descendit les marches impressiona Lona. Cependant, dès qu'elle fut partie, il fit un bond et courut prendre son manteau pour aller voir chez Liane s'il ne pourrait pas récolter quelques indices.

Liane, qui n'avait jamais appris à mentir, préféra ne rien dire quand les hommes d'Antaron la harcelèrent de questions. Elle était toute tremblante, les pommettes rouges ruisselantes de sueur, et la seule chose qui l'empêchait de ne pas fondre en larme était la présence presque rassurante de tous les clients de l'auberge autour d'elle.
Quand ils se levèrent pour la trainer hors de la taverne, elle se sentit désespérément seule et impuissante. C'est alors qu'elle sentit un son siffler dans sa conscience, une voix familière qui lui souffla de surtout ne pas se laisser faire.
Presque inconsciemment, elle se débattit, et leva violemment le poing tenu par un des hommes. D'un mouvement soudain, son poing pris une couleur rougeâtre et dans un éclat fit voler les hommes qui s'écrasèrent quelques mètres plus loin, l'un dans l'eau, l'autre dans la litière d'un animal.
Furieux, l'un se releva d'un bond pendant que l'autre, abasourdi, remontait sur les bords du port.

Elle courut du plus vite qu'elle put en direction d'un endroit assez grand et assez isolé pour pouvoir se cacher en attendant sans même savoir quoi attendre, et à mesure que son corps courait son coeur battait et faisait défiler des images floues à toute vitesse dans sa tête qui se demandait de plus en plus ce qu'elle venait de faire et quand donc elle pourrait bien arrêter de courir et surtout où s'arrêter, ne pas essayer de regarder en arrière malgré les bruits lointains des deux hommes en colère qui ne lui feraient aucune pitié...

Un buisson.

L'endroit lui était apparu soudainement, petit mais assez grand pour s'y mettre en attendant. L'attente. Surement ce qui était le plus difficile à faire. Pourvu. Pourvu qu'ils ne me voient pas. Silence. Ne surtout pas faire un bruit, malgré les claquements puissants du coeur et la respiration haletante d'un effort interminable. Faible. Elle était trop faible. Pas maintenant, elle ne lâcherait pas maintenant.

Parfois, la volonté est battue par les faiblesses de l'être humain et son délicat corps ; Liane s'écroula par terre et s'endormit profondément.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.metalsymphonique.com/
Melian
Esprit du portail
Melian


Nombre de messages : 885
Localisation : Entre les Six-Duchés, Jhaampe, Terrilville et Aslevjal
Date d'inscription : 30/04/2005

Passe à ton voisin Empty
MessageSujet: Re: Passe à ton voisin   Passe à ton voisin EmptyMer 30 Aoû à 21:42

Lorsqu'elle se réveillé, Liane n'était plus dans la forêt. Tout ce qu'elle pouvait voir était le bleu du ciel au-dessus d'elle. Au loin, les mouettes riaient de son impuissance de leurs cris moqueurs. Elle poussa un soupir à travers son baillon. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû s'endormir. Maintenant, elle se trouvait certainement sur le bateau des pirates, à en juger par les tangages... Et ligotée, comme de bien entendu... Mais pourquoi sur le pont ?
Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir car un visage se présenta au-dessus d'elle. C'était le type même du pirate d'antan : cache-oeil noir, longue barbe, chapeau bordeaux à plumes... Pour qui se prenait-il ? Cela faisait belle lurette que les capitaines s'étaient mis aux tenues d'équipage, beaucoup plus pratiques et efficaces lorsqu'un bateau était attaqué et qu'on voulait en capturer le chef. Enfin, elle n'était pas en position de protester...
L'inconnu eut soudain et sourire et ôta son couvre-chef pour la saluer.
"Bonjour, gente dame. Mon accueil doit vous paraître bien grossier, mais vous avez quelques peu abîmé certains des membres de mon équipage, c'est pourquoi je vous ferai d'abord promettre de ne pas tenter quoi que ce soit contre nous avant de vous détacher. De toute façon, vous ne pouvez pas grand-chose puisque nous sommes en l'air... Que décidez-vous ?
- Je crois que je n'ai pas le choix... Tout vaut mieux que ces cordages. Je ne ferai rien.
- Bien, voilà qui est mieux."
Et, disant ces mots, il se pencha et défit habilement les cordes qui entravaient les mouvements de la jeune femme. Celle-ci se redressa aussitôt et fixa le capitaine d'un air de défit, ne sachant quoi faire d'autre. Le pirate la jaugea un instant du regard, puis sourit.
"Je vois que vous êtes bien la personne que nous recherchions. Nous ne nous sommes pas trompés. Suivez-moi."
Puis, sans attendre son approbation, il se dirigea vers ce qui semblait être sa cabine et entra sans plus de cérémonie, laissant la porte ouverte derrière lui.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Passe à ton voisin Empty
MessageSujet: Re: Passe à ton voisin   Passe à ton voisin Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Passe à ton voisin
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Portail des Mondes :: Le Journal-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser