Passe à ton voisin (Version "sérieuse")

Le disque lumineux du soleil disparut derrière les dune de sable d’or du désert de Thrilmiran. Avec le jour s’évanouit l’espoir, le dernier espoir de Kristal de sortir vivante du monde de sable. La jeune femme tomba à genoux, et implora les dieux en silence. Sous la douce lumière des lunes montantes, ses larmes prirent un reflet vif-argent. Jamais la paladine ne s’était retrouvée aussi près de la mort… Et tant de choses dépendaient encore d’elle… Un vent froid se leva sur l’impitoyable étendue de sable, charriant au passage les grains léger, déplaçant les dunes. De cruelle fournaise, le désert était devenu un monde froid et sombre. Sans plus de raison de se battre, la jeune femme se laissa tomber au sol, et attendit la mort.
Une ombre se glissa auprès d’elle et l’emporta doucement jusqu’à un camp. La chaleur d’un feu la ramena à elle. Une bonne âme l’avait enveloppée d’une couverture et une tisane bouillait sur le brasero. Intriguée, la jeune femme se leva et chercha des yeux son sauveur. Le camp était désert. Lorsqu’elle fit mine de fouiller le bagage qui se trouvait près d’elle, un loup au pelage gris surgit de la dune en face. Un instant qui parut une éternité, l’animal et l’elfe se fixèrent avec la plus grande attention. Puis, l’animal repartit aussi brutalement qu’il était venu. Kristal essaya de le rattraper, mais elle ne trouva aucune trace de son passage. Elle frissonna. Le souvenir du regard perçant de l’étrange animal la hantait. Il n’y avait aucune marque d’agressivité dans le regard vert ambré, mais il lui semblait exprimer une myriade de pensées très… humaines… La jeune femme avait eue l’étrange impression de lire dans ce regard comme dans un livre ouvert. Elle secoua la tête pour chasser cette idée absurde. Mais le camp paraissait toujours aussi désert. Comment était-elle arrivée là, et surtout qui occupait les lieux ? A moitié confiante, elle décida d’attendre d’éventuels arrivants, mais personne ne vint. Elle s’endormit avant l’aube. Une main puissante sur son épaule la réveilla en sursaut. Un homme encapuchonné était à genoux à côtés d’elle et lui tendait un bol de soupe. Elle se releva d’un bond et tout deux eurent un geste de recul instinctif. Mais rien dans l’attitude de l’étranger ne marquait une quelconque menace. Kristal se radoucit et eu un petit sourire crispé.
- Merci… Merci de m’avoir sauvée…
- Ne me remerciez pas. Le désert est impitoyable et d’ici les dieux ne nous entendent pas. J’ai agi comme je le devais répondit l’étranger d’un ton égal. Sa voix avait un timbre bas et sonore qui fit frissonner la paladine pourtant aguerrie à de plus redoutables épreuves. « Que fait une elfe comme vous dans le désert sans eau et sans vivres ? »

Et le paragraphe de Sire Kyle...


"Je suis à la recherche de mas amis. Nous avons été séparés dans une bataille. Deux d'entre nous ont été fait prisonniers, moi comprise. Mon compagnon n'a pas vécu. Je cherches les autres."
L'étranger lui darda un regard persistant.

- C'est triste pour toi. Mais je ne vais rien pouvoir faire pour t'aider. Je suis en chasse.
Le ton qu'il avait employé pour dire cette dernière phrase fit encore plus frissoner Kristal. Qui était-il ? Et que voulait-il ?
- Pourquoi m'avoir aidé dans ce cas ?
- J'ai besoin de toi.
- De moi ? Un courant de peur la traversa pour la toucher en plein coeur, pour subitement réaliser que ses jambes étaient attachés par une chaine.
- Je suis à la recherche d'un loup magique qui va me rendre riche si je le ramène mort à Lokard. Je t'ai vu avec lui hier et s'il semble t'apprécier tu fais un appat bien suffisant pour moi.
- Non ! J'ai cru lire dans ses yeux quelque chose... Une intelligence. Ce n'est pas un simple animal en tous cas !
- Ca c'est sûr, vu le prix qu'on va m'en donner ! Mais ne crois pas que ta pitié va m'empêcher d'abattre cette bête d'une flèche.
- Espèce de...
- De quoi ? Il leva la main en l'air ; elle se tut.

Elle garda le silence. En son for intérieur, une étrange sentiment lui disait que le loup ne serait pas une proie facile...
L'homme quitta le camps arbalète armée afin de s'emusquer dans l'attente de la bête fabuleuse. Kristal dont les lourdes chaînes meurtrissaient les chevilles déjà fatiguées par la marche et la chaleur chercha dans son enseignement de paladineun moyen de se libérer et si possible d'arrêter le chasseur. Larrivée du loup gris compromis tout ses plans. L'animal approcha comme à leur première confrontation en toute confiance, malgré les grands gestes de la jeune prisonnière pour le faire fuir. Lorsqu'il fut à la hauteur de ses liens, elle craignit le pire. Un carreau siffla, Kristal hurla de frayeur. Le carreau s'était planté dans le sable après avoir traversé le loup sans lui faire la moindre meurtrissure. D'une patte l'animal racla la chaîne de la paladine et le fer tomba en poussière. Le chasseur se releva de sa cachette, sidéré.
La proie et l'appât avaient disparus.

A leur place, seul restait un léger, très léger tourbillon de sable, qui retomba peu à peu sur le sable.
L'homme trembla et tomba à genoux: "Aie pitié de moi, ô loup! je ne suis qu'un pauvre homme qui doit nourrir sa femme et ses enfants! Mo seigneur, cet être cruel, est responsable de tout! je t'en prie, ne me tue pas!"
mais seul l'écho lui répondit : "ne me tue pas pas pas...."

Kristal rouvrit les yeux dans ce qui pouvait être une caverne. Le lieu en lui-même était d'une splendeur à couper le souffle, un pâle rayon de lumière filtrant à travers un petite rcrevasse faisait rayonner des stalagtites et des stalagmites de calcaire recouvert d'eau comme autant de piliers d'albâtre mais la paladine avait les yeux et l'attention ailleurs. Le loup gris qui venait de lui sauvé la vie avait laissé place à un homme d'âge mûr totalement nu. L'êlfe, éveillée aux domaines magiques ne comprit immédiatement la nature lycantrope de son étrange bienfaiteur, mais la question qui demeurait restait la même: pourquoi l'avait-il sauvée? Pourquoi, elle et pourquoi précisément à ce moment là et non avant? Mais, toute aussi préoccupée par ses questions que pouvait l'être Kristal, elle développa une gêne pudique lorsque l'homme-loup se releva sans prêter une visible attention à sa nudité.
- Vous n'avez plus rien à craindre maintenant. On m'appelle Kern, Kern-le-loup... Et vous?
Le regard fuyant, Kristal commença des phrases maladroites. Kern éclata de rire, visiblement amusé par le trouble qu'il éveillait chez l'elfe et attrapa des vêtements dans un paquetage caché derrière un rideau de roche.
- Ce lieu est mien, vous y êtes en sécurité Paladine Kristal, reposez vous et reprenez des forces...
- Comment... comment connaissez-vous mon nom? souflla la jeune femme décontenancée.

- "Je vous connais depuis longtemps" répondit le métamorphe au regard perçant.
Kristal hésita sur un étrange sentiment entre la peur-panique et l'euphorie... Qui était cet étranbge homme-loup?

(Petite parenthèse: cette version a peu de succès alors au lieu de s'acharner sur la pauvre Kristal de l'autre "passe à ton Voisin", si on poussait un peu celui-ci? Moi j'ai peu d'idées qui prends la main?)

-Il me semble pourtant ne vous avoir jamais vu, se reprit-elle.
-Il n'est pas besoin de voir pour connaître, répondit Kern. Je pensais que vous le comprendriez.
-Pourquoi m'avez-vous sauvé ? demanda-t-elle encore.
-Pourquoi les oiseaux volent-ils ? interrogea l'homme-loup. Et pourquoi la mère surveille-t-elle ses petits ? Pourquoi le frère protège-t-il la soeur ?
- Mon frère ne m'a pas protégée, l'interrompit Kristal d'une voix froide. Il m'a abandonnée aux autres... Et je suis devenue ce que je suis.
-N'est-ce pas un bien ? demanda doucement Kern.
Kristal n'osa pas lui dire qu'elle aurait préféré rester dans son petit village de la forêt plutôt que survivre dans cet enfer de feu et de glace avec un homme inconnu.
-Peut-être votre frère vous a-t-il laissée partir parce qu'il le devait, reprit Kern, tout comme je me devais de vous sauver.
-Mon frère était un lâche, le coupa net Kristal. Il ne m'inspire plus que du dégoût désormais.
-C'est faux et vous le savez, la contredit Kern

- Vous ne savez pas de qui vous parlez sanglota Kristal.
Kern lui passa un bras autour des épaules.
- Croyez belle dame que j'en sais bien plus que vous ne le pensez. Vous et moi avons beaucoup en commun, et je l'espère, cela pourrait nous amener à devenir amis... Vous ne pensez pas? Vouis êtes une elfe, une paladine, vous avez en vous toute la sagesse d'un peuple et d'une école, mettez votre savoir et votre sagesse à profit maintenant. Je resterai à vos côtés tant que vous aurez besoin de moi. Reposez-vous maintenant.
- Kern?
- Oui?
- C'était vous qui m'aviez sauvé la vie... Je vous en remercie.
- Soyez loyale au serment que vous avez prêté lors de votre intronisation de paladine et nous serons quitte.
Sur ces mots, Kern disparut aussi étrangement qu'il était apparu.

Kristal se sentit soudain très las. Depuis quand n'avait-elle pas dormi en sécurité ? Elle décida de profiter de cet instant de répit pour récupérer des forces. Le sol était dur mais frais. Elle s'allongea et s'endormit.
Elle se réveilla à la tombée de la nuit. Kern était en train de la recouvrir d'un épais tissu de laine.
-Les nuits sont froides, se justifia-t-il. Je ne voulais pas vous réveiller.
-Merci, répondit Kristal avec douceur.
-Tenez buvez, c'est chaud, ajouta-t-il en lui tendant un bol de soupe.

(Note : le dalage-fumble me tente beaucoup... Mais je résisterai ! Il le faut ! Et puis à tous les coups ce serait pas marrant...)

Kristal avala doucement le contenu du bol et se sentit rapidement mieux. Elle soupçonna quelques plantes médicinales mais n'osa pas demander. Kern était bon, mais son côté mystérieux n'allait pas pour la rassurer...
- Où sommes-nous Vraiment Kern?
- Dans un sancturaire, à l'abri. C'est moi qui l'ai construit.
- C'est vous qui... commença l'elfe, coupée par la sptuéfaction. Une grotte aussi magnifique ne pouvait être l'oeuvre de la main de l'homme, et même la magie n'arrivait pas à de tels résultats en matière de beauté ert de précision.
- Ne soyez pas surprise. C'est un don que j'ai, voilà tout. Vous allez comprendre. Mon peuple était autrefois partout, sur tout les continents, on nous appelait les sages, mais la plupart du temps les Atlantes. Nous avions jadis une civilisation tellement avancée que nous pouvions créer de l'énergie, voler, transformer les choses, nous mouvoir par la pensée et encore bien d'autres actes qui seraient surprenants à vos yeux. Et puis, notre cité principale fut englouite dans une tempête. jalousie des Dieux ou caprices du destin, nul ne le saura jamais. D'un autre versant, nous fumes poursuivis, persécutés, tués. Aujourd'hui il ne reste presque plus d'atlante, je suis l'un des derniers. Et ceci est mon sanctuaire.

-Vous devez vous sentir seul, remarqua Kristal.
-Autant que vous l'êtes aujourd'hui, répondit l'homme-loup.
-Mais pourquoi me dites-vous tout cela ? interrogea l'elfe.
-Parce que vous êtes la seule qui puissiez encore me croire, soupira Kern avec tristesse.

- Et si je ne vous croyais pas ? Répondit malicieusement Kristal.
- Tant pis... La vérité n'est universelle que dans la raison de chacun que son univers scelle....Voilà ce que disaient mes aïeux.
- Vous avez parlé de vos ancêtres... Comment se fait-il que je n'ai jamais entendu parler des Atlantes ?
- Peut-être parce que personne ne prête jamais attention aux sages, peut-être parce que de nos jours la sagesse fait peur ou repousse, et que les gens dans les civilisations avancées n'ont besoin que de pensées rassurantes, de chefs qui leur disent ce qu'ils ont besoin d'entendre, sans jamais se poser de questions, car se poser trop de questions revient à se poser l'unique question : pourquoi suis-je ici ?

La jeune elfe, qui commençait à s'impatienter devant le discours de l'homme loup, prit un air exaspéré et se leva lentement pour s'aperçevoir que ses forces demeuraient très faibles ; elle trébucha, retomba au sol et se rendormit profondément.

Quand ses yeux se rouvrirent, elle se trouva dans une grotte sombre éclairée par une fine bougie qui était sur le point de se consumer entièrement. Elle était vêtue de nouveaux vêtements, n'avait plus mal à la tête mais était bel et bien seule. Elle se leva, sortit en suivant la lumière et se retrouva encore une fois au beau milieu du désert.
Cette fois-ci, elle n'avait plus chaud, la solitude de son coeur avait pris le dessus sur la chaleur de son corps et elle grelotait de froid. D'un sursaut d'énergie, elle pensa en elle-même :

- Je dois retrouver mon village ! Courage !