Les fées et autres korrigans, informations et iconographie

Pour les natifs de Bretagne comme pour les amoureux de légendes, voici un endroit où échanger les vieux contes et les vieilles croyances sur nos amis du petit peuple!!!

Qui a une histoire sur les lutins? ce serait pour rendre honneur à notre amie Ëana...
Moi je crois que je m'en rappelle une...
Un petit lutin appelé Miké est le gardien d'une famille d'humbles paysans. Comme tout êtres vivantsil éprouve des sentiments et tombe amoureux de la jeune fille du couple: Anna. Tout les jours en gage d'amour, il lui offre un épis de blé magique et la ferme prospère. Un garçon un peu hardi tente sa chance auprès de la timide Anna dans un fête foraine. Comme elle le repousse, il se moque d'elle et de son prétendant miniature. Le lendemain, et par l'effet d'un sort jeté par Miké sur le jeune homme, celui-ci est arrêté et jeté en prison, accusé d'avoir dévalisé un magasin. Anna laisse éclater sa peine. Miké se senant coupable et malheureux de faire souffrir la jeune fille va trouver je jeune homme en prison sous les traits d'un moine et prends sa place, dans l'espoir de racheter son erreur. Alors que le jeune couple s'enfuit au loin, les gardiens de proson ne trouvent dans la cellule où Miké est enfermé qu'un mannequin de paille habillé en bagnard... Ainsi se termine l'histoire.

Très gentil même !
Moi j'en connais une aussi !
C'est deux apprentis, (appellez-les comme vous voulez)
L'un d'eux aime beaucoup se promener près de la rivière la nuit. Un soir, il entend une voix qui appelle à l'aide. Il se tourne et aperçoit un lutin avec un gros sac qui est en train de se noyer dans la rivière. Le jeune homme le repêche immédiatement. Le lutin le remercie et lui offre son sac plein de charbon en remerciement. l'apprenti rentre chez lui et le lendemain matin, son sac est rempli d'or. Eberlué, il raconte son histoire à son compagnon. Celui-ci décide de se rendre à la rivière le soir même. Il retrouve au même endroit un lutin qui se noie. Mais au lieu de le sauver, il lui vole son sac et s'enfuit en courant. Il décide de partir le plus loin possible et de mener la vie d'un riche bourgeois. Il marche toute la nuit. A chaque pas qu'il fait, le sac devient plus lourd. Au petit matin, il se rend compte qu'il n'a pas bougé d'un centimètre... Dépité, il ouvre son sac et là... Plein de charbon ! (vous vous en doutiez pas hein ?)
Je me souviens plus très bien de la fin, mais je crois que l'apprenti au sac d'or devient un riche respectable et l'autre un mendiant (enfin de toute façon c'est une légende alors ça doit être un truc comme ça....)

Comme quoi on a toujours besoin d'un plus petit que soi!!!
En cas général, les lutins sont de charmantes petites personnes!

C'est cette légende qui a été reprise par Erik Lhomme dans le livre des étoiles... Ah oui, les korrigans parlent par énigmes et font des vers, génial quand on doit leur adresser la parole...

En ce qui concerne les fées, la légende veut qu'elles se penchent sur le berceau du nouveau-né et qu'elles le gratifient de dons

Voici deux petites images (j'espère que t'aimeras Sub...).

Un 'tit lutin :

Des 'tites fées :

qui peut parler defées sans Amy Brown ( ci-dessus ) ou encore de Jasmin Beckett Griffith ( ci-dessous ) !!!!

Les Korrigans et la Danse

La danse est une des occupations favorites des Korrigans. Les nuits de pleine lune, on entend dans les campagnes, le martèlement convulsif de leurs pieds cornus mêlés à leurs éclats de rire;

le refrain des chants, qui accompagne ces danses, est constitué par la répétition des cinq premier jours de la semaine:
lundi, mardi, mercredi, jeudi, et vendredi...
En breton: Dilun, dimeurzh, dimerc'her, dizïou, ha digwener...
Les samedi et dimanche, jours sacrés au culte catholique (par eux tant haï) sont proscrits de leurs litanies.
Malheur au voyageur attardé qui fermerait le cercle de ces "redoutables danseurs" et prononcerait les deux mots interdits! Il risquerait alors de se faire traîner au travers des flaques d'eau et des ronciers, comme le font les Dornegans de Locminé.

Cambry rapporte que les Crions de Carnac, quand à eux, entraînent les malheureux passants dans une si frénétique gigue, qu'ils tombent inanimés, à bout de force.
Le plus souvent, les infortunés qui ont subi la méchanceté des "nains", ne peuvent se rappeler le lendemain, les avanies qu'ils ont subies; ces derniers "leur en font perdre le souvenir"
D'autre fois encore, de jeunes hommes, emportés dans le tourbillon des danses korriganes sont retrouvés au petit jour en guenille, sous l'aspect de pitoyables vieillardes affaiblis. Le temps dans l'univers elfique s'écoule selon d'autres lois.

Seule trace, au petit matin, des rondes ce Velus, le cercle d'herbe brûlée, qui marque sur le pré l'endroit où les Courrils ont dansé.
En Basse-Bretagne, on ne laisse pas les vaches pâturer dans les prés où "Kourils ont viré".

Voilà un paragraphe du monde des Korrigans extrait du livre "Les Korrigans et autre "Bugale an noz" de Patrick Jézéquel et Pascal Moguerou aux ed Avis de tempête.

Une reine des fées par Boris Vallejo :

Voici une petite fée de Jessica Galbreth :

Une fée de Victoria Frances :

pour illustrer ce qu'a dit faë voici des korrigans qui danses de Sandrine Gestin !

J'ai rencontré une légende par hasard sur Internet:

Il y a deux cents ans environ, une cuisinière, qui venait d'officier à une noce, traversait à la nuit close le bois de Noyers.
Tout à coup, à une clairière, elle vit plus de soixante lutins, rangés en trois cercles concentriques autour d'un grand feu.
Le plus large était composé de palefreniers brossant, étrillant, nattant la crinière des plus beaux chevaux du pays;
ceux-ci se laissaient faire, car ils plongeaient jusqu'aux yeux leurs mâchoires dans des musettes remplies d'avoine.
Dans le second cercle des violoneux jouaient les airs les plus suaves en battant une mesure désordonnée.
Le cercle le plus rapproché du feu était formé par des marmitons, occupés à plumer les volailles, à peler les légumes que la cuisinière reconnut pour lui avoir été dérobés pendant la noce.
Au moment où elle constatait ce larcin, le père Felteu, un vieux lutin à grande barbe blanche, haut de deux pieds, vêtu comme ses compagnons d'une veste, d'une culotte et d'une toque rouge, l'aperçut.
Il fit signe aux autres, qui se levèrent en gambadant, sautant et riant comme des fous.
Ils l'entourèrent dans une ronde endiablée et chantant à tue-tête sur l'air de Malbrough :

Voilà la cuisinière
Par la grâce de Dieu,
Qui va faire bonne chère
Au bon p'tit felteu.

La cuisinière avait eu peur, mais ces petits hommes n'avaient après tout que la renommée d'être farceurs;
elle se rassura tout à fait en les entendant chanter par la grâce de Dieu, et elle se dit qu'ils ne lui feraient point de mal.
Ils lui apprirent qu'on attendait depuis une heure le cuisinier.

« N'est-ce que cela, dit-elle, mais je vais vous en faire moi de la cuisine, et de la crâne encore. »

Et retroussant ses manches, elle s'approcha du feu.
Les nains se mirent à gambader, à sauter, apportant tout ce qu'il fallait pour le repas.
Le dîner fini, la cuisinière prit, selon l'usage, sa grande cuillère à pot et fit le tour de la société.
Chaque felteu y mit au moins une pièce d'or;
quant au vieux, il y déposa cinq doubles louis à la lunette.
En ce moment parut la première lueur de l'aurore, et avec elle disparurent les nains et toute trace de leur repas.